Sens au travail : un petit détour par Aristote et Homère

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Sens au travail : un petit détour par Aristote et Homère

Dépression, mal-être, mal- sens au travail… A celles et ceux qui sont en questionnement professionnel, s’autoriser à prendre sa place est parfois un chemin difficile et même pour certains un dédale. Un petit détour par Homère et Aristote pour activer un check up réussi s’impose. Au bout, la joie de tenir une cohérence entre ses talents, ses compétences et le lieu où les exercer.

Le travail est-il aujourd’hui le Minotaure au fond du labyrinthe ? Ce monstre mi-homme, mi-taureau pourchassant ses proies humaines pour les dévorer. Un terrain de lutte assurément. Lutte pour trouver un sens, un bien-être ; lutte aussi contre les impératifs et les contraintes qui l’entourent. Contraintes de temps et de transports, de hiérarchie, de management, de directives peu conciliantes, de manque de visibilité à moyen ou long terme, de télétravail et de relâchement des liens… Dans ce dédale d’injonctions, beaucoup cherchent leur fil d’Ariane capable de les extraire des difficultés quotidiennes et de les mener vers un monde meilleur où les vies personnelle, sociale et professionnelle seraient plus équilibrées.

Sens au travail? Quand il devient source de frustration, voire de souffrance, d’absence de créativité et de joies quotidiennes, le travail ne répond plus aux capacités et aux aspirations des individus. A l’instar de Pierre, informaticien en cybersécurité, qui ne cherchait pas un travail, mais plutôt un lieu, une entreprise où il puisse exprimer ses idées, développer ses intuitions et une équipe pour les mettre en action. Ou d’Hélène, CEO, qui rêvait d’un second souffle en lien avec le développement durable : la vie à la campagne, forte de son expertise de cadre chevronnée s’est imposée. Les exemples ne manquent pas d’individus cherchant un travail qui réponde véritablement à leurs aspirations, même si parfois elles ne sont pas exemptes de contradictions.

Aristote, philosophe et un peu coach sans le revendiquer, nous rappelle à juste titre que l’homme est un animal politique par nature, c’est-à-dire qu’il a besoin de vivre en société et de travailler en commun. Le travail est ainsi plaisant s’il respecte une forme d’éthique du quotidien c’est-à-dire un accord entre le besoin de se réaliser avec toutes ses forces et la nécessaire satisfaction en société. Ce qu’Aristote appelle la praxis et la poësis. Concrètement ? C’est autant le geste du forgeron pour fabriquer l’outil qui importe que la valeur et le sens donnés à la production de cet outil. Autrement dit, quand Pierre et Hélène travaillent, ils transforment leur quotidien tout autant que le monde et leur nature humaine. Le carcan du labeur s’efface pour laisser place à une nouvelle dimension faite de loisir et de liberté. Loisir de choisir. Liberté d’actionner et de mener leur changement.

A l’évidence, un petit check up s’impose aux salariés pour les aider à donner du sens au travail. Quelle part accorder aux actions menées ? Et quels ressorts et motivations les guident ? Tout un cheminement pour mettre du sens au travail. Selon les individus et les contextes, le travail peut prendre deux formes : un chemin contribuant à la réalisation de soi, utile à la société, un moyen de socialisation…ou alors…une quête sans but ni fin…un dédale.

Chez YLOS7, nous vous proposons de cultiver ce discernement et de déployer votre engagement personnel, par petites touches et dans l’énergie de l’action. La joie est une émotion mobilisatrice de toutes nos belles énergies et l’antidote idéal pour s’extraire du dédale. C’est une invitation à aller au-delà des représentations classiques du travail.

Et si celui-ci n’était plus seulement la codification et l’ordonnancement nécessaire et efficace de tâches et de process à accomplir, mais la réappropriation d’une connaissance de soi plus forte et profonde ancrée dans nos désirs, nos envies et notre capacité à les interroger sereinement et avec enthousiasme ?

Lors d’une de mes discussions avec Roberto, manager dans une banque brésilienne, j’ai été frappé par sa question : « qu’est-ce que tu aimes faire ? » à contre-emploi de notre sempiternel « tu fais quoi dans la vie ? ». Comme nous nous connaissons si peu pour perpétuer ce code langagier. Se rencontrer en profondeur, aller chercher et définir nos valeurs. Décrasser notre quête de l’emploi pour d’abord aller comprendre d’où viennent nos compétences et puis soigner notre sentiment d’appartenance à un groupe, intégrer une équipe dont le premier postulat est d’aimer travailler ensemble avant même d’exécuter quoi que ce soit. En un mot cultiver notre noèse : notre capacité à penser, réfléchir et intuiter pour aller à l’essentiel, en l’occurrence notre rapport au travail.

Il est urgent en effet de s’interroger activement sur les sens et les finalités du travail, et chercher à l’améliorer à l’aune en fonction de ces critères dans une vision globale de l’activité humaine. En somme, il ne s’agit rien de moins que de partir à la découverte de soi et de ses motivations, tel Ulysse qui, après avoir navigué et survécu aux tempêtes, réussit enfin à rentrer chez lui. Chez YLOS7, nous vous accompagnons dans votre odyssée.

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